Bâle IV : les banques françaises redoutent un « mauvais accord »

Les négociations du Comité de Bâle reprennent cette semaine en Suède.
Les Européens ont fait jusqu’ici front commun, mais le secteur bancaire français veut encore mobiliser.

La partie d’échecs va reprendre cette semaine, en Suède, entre les membres du Comité de Bâle. Les négociateurs – représentant les divers gendarmes financiers de la planète – vont une fois de plus tenter de mettre un point final à la réglementation bancaire issue de la crise, en vue d’aboutir ces prochaines semaines… De quoi rendre nerveux le secteur bancaire français. Pour ce dernier, si un accord était passé, il le serait sur des bases qui leur seraient défavorables. « Un piège est tendu aux banques européennes », estime une source bancaire pour qui, en l’état, le texte ne prendrait pas assez en compte les méthodes de calcul des risques employées par les banques françaises. Et risque au contraire d’entériner la création d’un « floor », conduisant à un niveau de fonds propres minimum à placer face à des risques présents au bilan de la banque…

Ces inquiétudes sont à première vue étonnantes étant donné que le camp européen (France, Allemagne, Pays-Bas et Commission européenne alliés au Japon) est parvenu à faire front commun, ces derniers mois, dans l’idée de défendre le financement de l’économie européenne.

Les intentions floues des Etats-Unis

Fin mai, le gouverneur de la Banque de France avait même expliqué qu’il «  vaut mieux se donner le temps d’un bon accord que de se précipiter vers de mauvais arrangements ». Or, les représentants du Comité de Bâle cherchent à aboutir rapidement, indiquant encore fin mai que le travail technique était désormais terminé. En clair, seule la volonté d’un compromis manquerait désormais. Pas de quoi rassurer les banques françaises. «  J’espère que le front franco-allemand n’a pas craqué », reprend la même source bancaire française. Dans ce jeu de poker menteur, selon l’agence Bloomberg, l’Allemagne serait devenue plus ouverte à un compromis et la France serait désormais le « principal obstacle » à la finalisation d’un accord. « L’Europe avance toujours en front commun », dément un bon observateur de ces négociations.

Autre inconnue, selon les banques, les intentions des interlocuteurs américains restent encore floues, alors que l’administration Trump cherche à déréguler la finance américaine et n’appliquerait pas forcément un éventuel accord.
Source: JMTV

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