Source: www.wsj.com
Traduction: La Rédaction JEMINFORMETV.COM
Peu de temps après le retrait désastreux de l’Amérique d’Afghanistan, le pape François a cité l’ancienne chancelière allemande Angela Merkel en critiquant la guerre de 20 ans : « Il est nécessaire de mettre fin à la politique irresponsable d’intervention de l’extérieur et de construction de la démocratie dans d’autres pays, ignorant les traditions des peuples ».
Le problème est que le Pape citait Vladimir Poutine , pas Mme Merkel. Cette gaffe m’est venue à l’esprit lorsqu’un journal italien a publié mardi une interview du pape.
Francis a suggéré que peut-être « l’OTAN aboyait à la porte de la Russie » avait poussé M. Poutine à envahir son voisin, qui n’appartient pas à l’alliance. « Je n’ai aucun moyen de savoir si sa rage a été provoquée », a-t-il poursuivi. « mais je soupçonne que cela a peut-être été facilité par l’attitude de l’Occident. » Lorsqu’on lui a demandé s’il était juste d’envoyer des armes pour que l’Ukraine puisse se défendre, le pape a répondu : « Je ne sais pas », avant de critiquer le commerce mondial des armes.
Depuis l’invasion, François a appelé à la fin de la guerre et a critiqué la violence, mais il n’a pas directement appelé la Russie pour avoir déclenché le conflit. Maintenant qu’il parle enfin, il reproche à l’OTAN d’accepter des membres qui veulent éviter d’être envahis par la Russie. Quel terrible signal moral à envoyer aux dictateurs.
Le pape a déclaré qu’il avait demandé une audience avec M. Poutine mais qu’il n’avait pas eu de réponse. Lorsqu’on lui a demandé s’il se rendrait à Kiev, il a dit qu’il devait d’abord se rendre à Moscou : « Si Poutine décidait de laisser la porte ouverte. . . « C’est un modèle. Rappelons que le pape a refusé de rencontrer le secrétaire d’État américain Mike Pompeo en 2020, au moins en partie à cause de l’opposition des États-Unis à l’accord flagrant du Vatican avec le Parti communiste chinois.
Il ne s’agit pas de savoir si le Vatican s’aligne parfaitement avec l’Occident ou les États-Unis. Le pape Jean-Paul II a été un critique virulent de la guerre d’Irak de 2003, mais a gardé le respect de ceux qui se souvenaient de son opposition à l’impérialisme soviétique. La cohérence compte.
Le pape est le chef spirituel de plus d’un milliard de catholiques, mais l’autorité morale derrière la papauté, aussi endommagée soit-elle, peut encore transcender la religion de temps à autre. Cela rend les tergiversations de François sur l’invasion de l’Ukraine par la Russie d’autant plus frustrantes pour ceux qui se souviennent de la puissance d’une force pour le bien qu’un pape peut être.
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